La Vendée, dévastée par la guerre, est à genoux. Systématiquement pillée par Carrier et ses complices; profondément meurtrie par les colonnes infernales de Turreau, elle est à l'agonie. Après avoir rompu le silence imposé par le Comité de Salut Public, dénoncé Carrier et ses crimes, obtenu son arrestation puis sa condamnation, Louis-Prosper Lofficial et ses collègues de l'Ouest reçoivent l'adhésion des membres du comité à leur plan de paix. La Convention Nationale, à l'unanimité, le 12 frimaire an III (2 décembre 1794) accorde le pardon â tous les insurgés vendéens ou chouans déposant les armes. Envoyés en mission de paix, Lofficial et ses collègues non régicides s'emploient, sans trêve ni repos, à mettre en œuvre la pacification de la Vendée, avec d'autant plus d'ardeur que, originaires de cette région ruinée, ils ont tous été atteints dans leur chair ou dans leurs biens à des degrés divers. En dépit de la persévérance et du travail inlassable de ces hommes de bonne volonté, le résultat de leur mission ne fut qu'une " paix plâtrée " et par conséquent un échec : les Vendéens reprirent les armes malgré les engagements pris. Pourquoi ? Ce livre, très documenté, se veut une réponse et un hommage rendu à ces artisans de la paix trop longtemps méconnus.